Vous avez sûrement entendu parler de la data sovereignty. Mais concrètement, qu’est ce que cela ? Qu’est ce qui se cache derrière ce terme un peu mystérieux ? Mais surtout, pourquoi devriez-vous absolument vous y intéresser ?
Nous vous expliquons tout ça !
Commençons par les bases : la data sovereignty, c’est quoi exactement ?
Pour mieux visualiser, imaginez que vos données sont comme un appartement : vous voulez savoir qui y entre, ce qu’on y fait, et surtout, vous voulez garder les clés ! La data sovereignty, c’est exactement ça, mais concernant vos données numériques. C’est un ensemble de règles qui définissent qui peut faire quoi avec vos données.
Mais concrètement, c’est un concept juridique et technologique qui réglemente la manière dont les données sont gérées en fonction des lois du territoire donné. Elle est intimement liée à des thèmes comme la protection des données, le cloud computing et la souveraineté technologique.
Ca répond à ces questions essentielles :
- Qui est le véritable propriétaire des données ?
- Qui a le droit de les stocker ?
- Comment peut-on les utiliser ?
- Quelles protections doit-on mettre en place ?
- Et surtout, que se passe-t-il si quelqu’un fait n’importe quoi avec ?
Ces questions deviennent d’autant plus complexes et essentielles avec l’adoption massive du cloud computing, qui implique souvent des serveurs situés dans plusieurs pays.
Parlons cloud computing
Aujourd’hui, la plupart des entreprises (probablement même la vôtre !) utilisent le cloud computing. C’est super pratique, mais ça soulève de nombreuses questions en termes de sécurité. Toutes vos données précieuses pourraient se balader à l’autre bout du monde sur des serveurs externes. Pas très rassurant, non ?
C’est là que ça devient intéressant : si vous n’avez pas un contrat en béton avec votre fournisseur cloud, vos données pourraient être analysées ou même revendues ! Et quand on sait que l’UE impose des standards très stricts en matière de protection des données, mieux vaut avoir les bons réflexes.
Le cycle de vie de vos données
Vos données passent par trois étapes :
- Les données en action : celles que vous utilisez maintenant
- Les données en mouvement : celles qui se baladent d’un point A à un point B
- Les données au repos : celles qui font la sieste dans vos serveurs dans le cloud.
Et devinez quoi ? Il faut les protéger à chaque étape ! Heureusement, avec un bon système de chiffrement vous gardez le contrôle total sur vos données sensibles.
Comment mettre tout ça en place ?
Je vous donne 3 étapes concrète pour bien démarrer :
- Connaître les lois et réglementations applicables : renseignez-vous sur les lois qui s’appliquent dans chaque pays où vous opérez. Croyez-nous, ça peut varier du tout au tout !
- Établir des liens avec les autorités compétentes : rien de mieux que d’avoir un dialogue ouvert avec ceux qui font appliquer ces règles. Communiquez sur vos projets de stockage, de traitement et de transfert de données pour vous assurer d’être en conformité avec les lois que ces organismes sont chargés d’appliquer.
- Trouvez des experts sur place : les lois changent très vite dans ce domaine. À ce titre, les fournisseurs de services cloud (CSP) qui opèrent sur un territoire ont généralement déjà conclu des accords avec les autorités locales. Alors avoir un expert local, c'est comme avoir un GPS pour éviter les obstacles.
Pourquoi est-ce vraiment important ?
Deux règles d’or s’imposent à toutes les organisations, que vous soyez dans le public ou dans le privé :
- Votre infrastructure IT doit être au top : sécurisée, flexible et moderne.
- Vous devez avoir une mainmise totale sur les données de vos clients, utilisateurs, partenaires.
Sans des mesures de sécurité en béton et des contrats très détaillés, impossible de protéger vos secrets commerciaux ou de gérer les données personnelles en respectant les règles européennes.
Vous devez absolument savoir ce que font vos prestataires avec vos données. Cela revient à confier vos clés de maison à quelqu’un - vous voulez savoir exactement ce qu’il a le droit de faire ou pas, non ? Et comme pas mal de zones grises dans ce domaine, il faut absolument tout mettre noir sur blanc dans vos contrats : stockage, traitement, transfert… Rien ne doit être laissé au hasard.
Aujourd’hui, votre environnement cloud est tout aussi crucial que vos locaux physiques. C’est votre nouvel actif stratégique ! Plus les entreprises migrent leurs applications vers le cloud, plus celui-ci devient vital (aussi important qu’une usine ou votre propriété intellectuelle).
Chaque pays, chaque région a ses propres règles du jeu en matière de confidentialité des données. Les entreprises doivent jongler avec pleins d’aspects : cybersécurité, confidentialité, protection contre les violations et les malwares, gestion des accès… C’est un vrai casse-tête.
Prenez l'Europe par exemple, elle dispose d’un Règlement général sur la protection des données (RGPD) qui oblige les entreprises opérant sur le territoire de l’UE et traitant les données des citoyens de l’UE à engager une personne dénommée « Délégué à la protection des données » (DPO ou Data Protection Officer), afin de s’assurer que les organisations respectent strictement la confidentialité, l’intégrité et l’accessibilité des données qu’elles génèrent, traitent et stockent.
La cerise sur le gâteau ? La souveraineté des données va de pair avec deux autres concepts importants :
La souveraineté opérationnelle :
Pensez “plan B” ! C’est ce qui vous permet de continuer à travailler même si une catastrophe frappe. Un peu comme un générateur de secours mais pour vos données.
Elle garantit que l’infrastructure critique associée aux applications enrichies en données est permanente et accessible. En outre, elle aide les entreprises à assurer la transparence et le contrôle sur leurs processus opérationnels et à repérer les inefficacités.
Avec une approche solide, une entreprise est en mesure de garantir la résilience de son infrastructure critique, même lorsqu’une région particulière est touchée par une catastrophe. Pour ce faire, de nombreuses approches de souveraineté opérationnelle prévoient un plan de reprise après sinistre et de continuité des activités (BCDR) ou de reprise après sinistre en tant que service (DRaaS).
Enfin, elle aide les entreprises à se conformer aux réglementations locales régissant l’infrastructure nécessaire pour prendre en charge les environnements cloud dans une région donnée.
La souveraineté numérique :
C’est votre niveau de contrôle sur tout ce qui est digital dans votre entreprise. Comme un tableau de bord avec différents niveaux d’accès, il faut que ce soit bien ficelé et transparent !
Concrètement ça veut dire quoi ? Vous devez définir qui a accès à quoi, quand et comment. Pas question de faire ça à l’arrache : il faut mettre en place des règles très claires, comme un code de la route numérique. Le plus cool ? On peut désormais transformer ces règles en code informatique (on appelle ça “rules as code”), ce qui permet d’automatiser tout ça de manière efficace et reproductible.
Attention, comme dit précédemment, qui dit souveraineté, dit transparence ! Vous devez pouvoir voir et comprendre tout ce qui se passe : vos process fonctionnent-ils bien ? Où sont les bottlenecks ? Qu’est ce qui marche et qu’est ce qui mériterait un petit coup de boost ? Cette transparence, c’est votre meilleur allié pour optimiser vos workflows et rendre votre business plus performant.
Cap sur la souveraineté des données :
La data sovereignty n’est pas juste un concept abstrait : c’est un véritable enjeu business qui peut faire la différence entre une entreprise qui inspire confiance et une qui risque gros. Alors, prêt à prendre le contrôle de vos données ?
Et vous, comment gérez-vous la souveraineté des données dans votre entreprise ?
Sources :
- https://www.ionos.fr/digitalguide/serveur/securite/data-sovereignty/
- https://www.ibm.com/fr-fr/think/topics/data-sovereignty