Dans notre monde, les données abondent, d’autant plus en marketing digital. Mais bien que cette richesse d’information soit précieuse, elle peut pourtant rapidement se transformer en brouhaha sans une organisation réfléchie. Alors, le tableau de bord (dashboard) de pilotage d’acquisition est devenu l’allié indispensable pour transformer cette avalanche de chiffres en décisions stratégiques. Voici comment structurer le vôtre pour qu’il devienne véritablement utile au quotidien.
Définir l’objectif du dashboard
Avant de vous lancer dans la création du tableau de bord, il peut être intéressant de se poser la question : “qui va utiliser ce dashboard et pour faire quoi exactement ?”. Est-ce pour un directeur marketing qui doit répartir des budgets ? Un traffic manager qui optimise des campagnes au quotidien ? Ou peut-être pour un client qui souhaite comprendre les résultats de ses investissements ?
La réponse à cette question définira tout le reste. Un bon dashboard n’est jamais une simple collection de métriques, c’est surtout un outil de travail conçu pour un usage précis.
Choisir des KPI’s actionnables et compréhensibles
Un tableau de bord efficace contient généralement peu d’indicateurs. La qualité prime sur la quantité. Pour un dashboard d’acquisition, il est recommandé de se concentrer sur des métriques comme :
- Coût par acquisition (CPA)
- Taux de clic (CTR)
- Taux de conversion (CVR)
- Taux de rebond par canal
- Return On Ad Spend (ROAS)
- Impressions par sources / device / audience
Vous pouvez appliquer ce test : “Et alors ?”, si vous ne pouvez pas associer une action concrète à l’évolution d’un indicateur, vous pouvez tout simplement le retirer du dashboard.
Connecter des sources de données fiables et dynamiques
Un dashboard ne peut être vraiment utile que s’il reflète la réalité actuelle. C’est pourquoi, vous pouvez privilégier les connexions automatiques aux sources de données (Google Ads, GA4, Meta Ads, CRM…)
Les outils tels que Looker Studio, Power BI ou Tableau sont devenus incontournables pour cette raison précise : ils permettent d’actualiser les données sans intervention manuelle.
Les tableaux Excels statiques pour le suivi de performance, ne sont dorénavant plus forcément la bonne solution car ils deviennent obsolètes trop rapidement et requièrent un travail fastidieux de mise à jour.
Structurer l’information avec logique et hiérarchie
Un principe fondamental guide notre approche : l’utilisateur doit saisir l’essentiel en un seul coup d'œil, idéalement en moins de 5 secondes. Pour y parvenir, vous pouvez organiser vos dashboards avec :
- Une hiérarchie visuelle claire : les KPIs critiques apparaissent en haut, les détails en bas
- Un regroupement logique : par canal, par objectif, ou par segment
- Des titres explicites qui orientent la lecture
La surcharge d’information est l’erreur la plus commune. Un dashboard trop dense devient rapidement illisible et perd de sa valeur première : clarifier pour mieux décider.
Soigner la visualisation : impact sans confusion
Le choix du format visuel fait toute la différence. Nous vous proposons quelques règles pratiques :
- Les histogrammes sont parfaits pour comparer les performances entre différents canaux
- Les courbures permettent de visualiser intuitivement l’évolution temporelle
- Les camemberts fonctionnent bien pour illustrer des répartitions (budgets, trafic)
Vous pouvez également utiliser un code couleur cohérent : le vert signale souvent le succès, le rouge les alertes, et le gris les informations neutres. Une convention visuelle telle que celle-ci vous permettra d’accélérer la compréhension.
Tester, améliorer et mettre à jour
Un dashboard n’est jamais réellement “terminé”. Les objectifs marketing évoluent, de nouveaux canaux apparaissent, les priorités changent. Nous vous conseillons de prendre l’habitude de réviser régulièrement vos tableaux de bord, en sollicitant les retours des utilisateurs.
Cette démarche itérative permet d’affiner progressivement l’outil afin qu’il reste pertinent face aux évolutions des stratégies marketing.
Adapter le design à l’utilisateur final
Le conseil final que nous vous proposons est qu’un même jeu de données peut et doit être présenté différemment selon l’audience.
Pour un dirigeant, il est possible de créer des vues synthétiques avec des indicateurs de haut niveau. Pour un opérationnel, vous pouvez privilégier les vues détaillées avec des filtres dynamiques qui permettent d’explorer les données en profondeur.
Autrement dit…
Un dashboard d’acquisition réussi n’est pas qu’un simple rapport, c’est un véritable outil de pilotage qui centralise l’information essentielle, alerte sur les dérives et oriente les décisions quotidiennes.
La clé réside alors dans sa simplicité apparente (qui cache souvent un travail considérable de sélection et d’organisation), sa fiabilité, et surtout son utilité pratique. Gardez toujours à l’esprit l’utilisateur final ainsi que la question précise à laquelle votre dashboard doit répondre.